Huayan

Huayan ?? ou Huayanzong ??? est une école mahayaniste chinoise dont l'enseignement spéculatif, le Huayanlun, se base sur l'exégèse du sutra éponyme.



Catégories :

Mahâyâna - Bouddhisme en Chine

Recherche sur Google Images :


Source image : www.zjda.gov.cn
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Tout comme l'école Tiantai, l'école Huayan est un courant spéculatif privilégiant l'exégèse. Elle tire son nom du sutra de l'Ornementation fleurie... (source : chine-informations)
  • La relative éclipse que l'école Huayan a connue à la fin des Tang a en .... L'inventaire qui est fait de ses première lectures, quatorze sutra et neuf... (source : persee)
  • Cet enseignement a été recueilli principalement dans l'Avatamsaka sutra (Sutra de la guirlande de fleurs, Kegon kyo, Huayan jing).... (source : miaofa)
Page du Huayanjing (dynastie des Xia occidentaux)

Huayan ?? ou Huayanzong ??? (sanscrit : Avatamsaka ; jp : Kegon ; cor : Hwaŏmor ; vi : Hoa Nghiêm) est une école mahayaniste chinoise dont l'enseignement spéculatif, le Huayanlun (discours de Huayan), se base sur l'exégèse du sutra éponyme (Sūtra Avatamsaka ou Huayanjing). Avatamsaka veut dire l'ornement de fleurs (métaphore de la compréhension suprême).

Histoire

L'école commença à se développer à partir de la seconde moitié des dynasties du Nord et du Sud, le Soutra Avatamsaka donnant quelquefois lieu à un véritable engouement : des groupes de récitation et d'études furent créés par des personnalités comme le prince Wenxuan des Qi du Sud ; un prince des Qi du Nord se serait immolé par le feu en sacrifice au bodhisattva Manjusri. Elle atteignit son apogée au milieu des Tang, et semble avoir dépassé sa maturité quand elle fut frappée par la persécution anti-bouddhique des années 841-845, dont elle ne se releva pas. Son influence continua néanmoins de s'exercer, visible surtout dans l'école Chan, seule avec la Terre Pure à survivre aux persécutions.

Comme il est coutume, l'école se réclame des plus anciens maîtres, les philosophes indiens Asvaghosa et Nāgārjuna dont elle fait ses fondateurs, mais ceux qui ont réellement contribué à son développement sont les cinq maîtres chinois Dushun (?? 557-640), Zhiyan (?? 602-668), Fazang (?? 643-712), Chengguan (?? 737-838) et Zongmi (?? 780-841), auxquels il faut ajouter l'érudit Li Tongxuan (??? 635-730). C'est au plus célèbre d'entre eux, Fazang, que la tradition de l'école prête ses principales idées, mais la totalité n'est pas de lui seul, malgré l'importance de sa contribution (une centaine de rouleaux).

Huayan et les autres écoles

Huayan est une des écoles née au VIe siècle des efforts d'assimilation et de synthèse des rédigés et concepts bouddhiques, visant surtout à dégager de la totalité divers et quelquefois contradictoire des textes une cohérence en harmonie avec les notions métaphysiques, philosophiques et morales chinoises. De nombreux soutras d'origine et d'époque diverses avaient en effet déjà été rassemblés et traduits par des équipes composées de moines chinois et étrangers, et le travail se poursuivait.

Huayan partage certaines de ses positions avec de nombreuses écoles chinoises : la nature de bouddha est en chacun, et l'illumination ne nécessite pas nécessairement de nombreuses vies d'ascèse ; les disparités entre les textes et les pratiques s'expliquent par le fait que le bouddha a dispensé son enseignement de façon différente selon le niveau spirituel de l'époque : le hinayana correspond à un niveau moins développé que le bouddhisme mahâyâna. Comme le Soutra du lotus et les penseurs de Tiantai, Fazang accorde une grande importance au concept d'upaya (fangbian ?? "moyen expédient"), selon lequel on dispose d'une grande latitude dans le choix de la forme sous laquelle on présente la doctrine ; il faut s'adapter aux caractéristiques de l'auditoire, la majeure partie étant de l'attirer dans la voie.

Se basant sur certains passages des soutras, énormément considéraient à l'époque l'Avatamsaka comme le premier rédigé des textes sacrés, le Soutra du lotus étant le dernier. L'école Tiantai fit du second sa référence, y voyant l'expression achevée de l'enseignement du bouddha, mais les penseurs Huayan choisirent de s'appuyer sur le premier, le plus près de la vérité car rédigé tandis que le bouddha était toujours dans les transes de l'illumination ; il n'avait pas jusqu'ici pu être exploité, pensaient-ils, parce que le développement spirituel n'avait pas toujours atteint un niveau suffisant.

Le Soutra Avatamsaka est en effet d'un abord particulièrement complexe, abondant en images et figures paradoxales, et qui plus est particulièrement long, 60 à 80 rouleaux selon les versions. Certaines portions sont même reconnues comme des soutras individuels. Il fut traduit trois fois, au Ve siècle ainsi qu'au début des VIIIe et IXe siècles. Fazang participa avec le khotanais Siksananda (652-710) à la seconde traduction, sous le patronage de l'impératrice Wu Zetian. L'intégralité du soutra d'origine est disponible en chinois et en tibétain, la majorité du texte original en sanscrit ayant disparu.

Probablement sous l'influence des notions chinoises d'harmonie de l'univers et de bonté principale du monde et de l'humain, l'école Huayan ajoute une dimension ontologique à la philosophie bouddhiste, qui sera reprise par le Chan, mais peut être jugée par certains comme une quasi-rupture avec le bouddhisme indien, pour lequel la recherche de la nature et de la vérité principale de l'univers est une poursuite illusoire.

La pensée Huayan

L'univers, qui couvre dans l'ensemble des dimensions de l'espace et du temps, est produit constamment et simultanément par l'interaction de l'ensemble des éléments ; ceci peut être observé sous quatre aspects dits "les 4 mondes" (sanscrit : dharmadhatu, chinois fajie ??).

Fazang a développé la vision de Huayan dans "les dix mystères" (shixuanmen ???), une liste de thèmes de réflexion et de méditation visant à favoriser le chemin vers l'illumination.

L'"obstacle" mentionné est l'ignorance, imperfection spirituelle qui empêche de voir les choses comme elles sont .

Mettant en pratique le concept d'upaya, Fazang fit preuve de pédagogie pour propager les idées de l'école. Ainsi, pour expliquer la notion d'interpénétration, il fit monter à la cour de Wu Zetian un dispositif de miroirs qui se renvoyaient à l'infini les images d'une bougie. Il écrivit Le lion d'or (Jinshizizhang ????) pour mieux faire comprendre les paradoxes : par exemple, le lion se compose d'une matière unique, mais on y distingue plusieurs éléments (tête, crinière etc. ).

Le bouddha Vairocana tient dans le Huayanjing la place centrale de dharmakâyâ, corps originel du bouddha, éternel et indestructible. Les bodhisattvas Manjusri et Samantabhadra y jouent aussi un rôle privilégié. Avec Vairocana, ils forment "Les trois saints de Huayan" (huayansansheng ????).

Liens externes

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Huayan.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 16/04/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu